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samedi 25 juin 2011

algerie Paix sociale


 algerie Paix sociale

Paix sociale,Les limites d’une politique

Les pouvoirs publics sont tombés dans le dilemme de poursuivre l’achat de cette paix ou bien mettre des limites et s’attendre à une riposte. Dans ce cadre, on peut prendre le cas des enseignants contractuels, le gouvernement a fait une concession en décidant de permaniser 19 000 d’entre eux alors qu’ils sont 30 000 à réclamer ce recrutement ; donc, ces derniers se posent la question pourquoi régler la situation des uns et pas des autres ? Pour le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, le gouvernement a réagi à une situation «exceptionnelle» et il n’est pas question de s’attendre à ce que cela soit une règle.
Dans une session consacrée aux questions orales au niveau de l’Assemblée populaire nationale et à une interrogation du député Abdelkader Chedad (FLN) au sujet de l’insertion des enseignants contractuels, le ministre a souligné que le recrutement des enseignants dans le secteur de l’Education obéit à des normes et des lois bien définies et applicables à tous les secteurs. Pour le représentant du gouvernement, ce dernier a décidé, à titre exceptionnel, l’insertion de manière définitive de l’ensemble des enseignants contractuels parmi ceux titularisés dans le cadre des lois. Dans ce contexte, le nombre d’enseignants contractuels est estimé à 30 000 alors que son secteur avait demandé le recrutement de 19 000 enseignants seulement, ce qui a nécessité l’installation d’une commission conjointe (Fonction publique et ministère des Finances) pour examiner les modalités de titulariser ce nombre important d’enseignants pour la prochaine rentrée scolaire 2011-2012. A ce propos, il a appelé à réunir toutes les conditions nécessaires au recrutement de l’enseignant contractuel qui doit essentiellement être titulaire d’une licence dans la spécialité demandée. Selon M. Benbouzid, il est impossible de recruter plus de 30 000 enseignants, ajoutant qu’«il ne s’agit nullement d’un problème de postes budgétaires», mais que le secteur de l’Education aura atteint «un degré de saturation». Par ailleurs, le ministre a précisé que les parties concernées prévoyaient que le nombre d’analphabètes en Algérie sera réduit de 1 200 000 personnes, soit à 19,4 %. Il s’agit d’une «stratégie qui a pour principal objectif l’éradication du phénomène de l’analphabétisme d’ici à 2015» a-t-il ajouté. D’après le premier responsable de l’Education, l’analphabétisme touchait beaucoup plus les femmes que les hommes, notamment en milieu rural, rappelant que son secteur a permis la scolarisation de plus de 98,5 % d’enfants âgés de moins de 16 ans. Dans ce cadre, il a annoncé que son département lancera, dès la prochaine rentrée scolaire, les écoles et cantines itinérantes dans le sud du pays et les régions éloignées, comme première étape pour la scolarisation de tous les enfants d’Algérie. Il est à souligner qu’en dehors de cas des contractuels, des spécialistes relèvent les risques d’augmentation des dépenses publiques relatives aux subventions et augmentations des salaires. Des risques qui portent notamment sur l’inflation et l’augmentation du taux des importations qui sont déjà une réalité. Par ailleurs, des observateurs affirment que l’ouverture d’une fenêtre pour des concessions afin d’acheter la paix sociale n’est pas facile à fermer et difficile aussi de durer dans le temps bien que l’Algérie soit à l’aise financièrement grâce aux ressources des hydrocarbures.