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lundi 1 août 2011

Algerie:Réserves de change de l’Algérie placées aux Etats-Unis

Le danger est réel, selon les spécialistes

La crise de la dette américaine sème le trouble dans les milieux financiers internationaux. Les débats se prolongent au Congrès et au Sénat pour trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette. Et pendant ce temps le monde s’inquiète. Les États‑Unis risqueraient‑ils de ne plus pouvoir payer leurs créanciers ?
Parmi ces derniers figure l’Algérie qui a placé une grande partie de ses réserves en bons du Trésor américain. Pour les spécialistes, le danger est réel. Ce dimanche 31 juillet, Nikolaus von Bomhard,  PDG de Munich Re, le premier réassureur mondial, a affirmé dans une interview au journal allemand Sueddeutsche Zeitung qu’un « effet domino est possible » dans le cas où les États‑Unis se retrouveraient en situation de défaut de paiement.
Mais il y a plus inquiétant pour l’Algérie : Selon  Nikolaus von Bomhard, il n’existe plus aujourd’hui « de placement absolument sûr »y compris les emprunts d’État. « Un emprunt d’État n’est plus ce qu’il était, un investissement sûr à tout égard »a‑t‑il affirmé. Une déclaration qui vient contredire les affirmations des autorités algériennes sur le caractère « sûr » de ces produits financiers.
Si les parlementaires américains ne se mettent pas d’accord pour relever le plafond de la dette avant mardi, le Trésor américain a prévenu qu’il ne pourrait pas payer toutes ses factures. Certes, on ne connaît pas encore l’issue de cette crise, mais il ne fait aucun doute que tous les pays devront en tirer les conséquences. Pour l’Algérie, cela signifie remettre sur la table la question du placement des réserves de change. Les spécialistes appellent à la diversification des placements. Mais le gouvernement et la Banque d’Algérie restent sourds à ces recommandations.
On a appris il y a quelques jours que ces réserves ont encore atteint un niveau record sur les six premiers mois de l’année : 173,63 milliards de dollars. Si les autorités sont plutôt discrètes sur la manière dont ces réserves sont gérées, elles ont toujours expliqué que le critère primordial était le risque minimum des placements. D’où les placements en bons du Trésor américain, réputés très fiables jusqu’à présent, au même titre que les autres obligations d’État dans le monde.
Mais dorénavant, si on en croit les experts, même ces obligations ne sont plus aussi sûres. Dès lors, au‑delà de leur faible rendement, les bons du Trésor américain viennent de perdre leur atout premier, à savoir leur sécurité. Mais cette alerte va‑t‑elle conduire la Banque d’Algérie, qui gère les réserves, à revoir sa stratégie ? Jusqu’ici les multiples critiques relatives à cette gestion n’ont jamais été entendues.

Syrie:les développement des contestations contre le régime 2

140 morts en Syrie ce dimanche : « Les chars nous attaquent, les mitrailleuses tirent à l'aveugle» 

Quatre-vingt quinze personnes ont été tuées dans l'attaque de l'armée à Hama, dans le centre de la Syrie, a annoncé Ammar Qourabi, le président de l'Organisation nationale des droits de l'Homme. Selon lui, au total, les attaques de l'armée dans plusieurs villes de Syrie ont fait  121 morts et des dizaines de blessés, dont de nombreux dans un état grave. Des témoignages recueillis par des agences de presse indiquent que les mitrailleuses des militaires tirent à l'aveugle. Selon un dernier bilan fourni par l'AFP le nombre de victimes s'élève à 140 personnes.

« L'armée et les forces de sécurité ont lancé une attaque sur Hama et ouvert le feu sur des civils, faisant 95 morts », a-t-il déclaré, affirmant disposer déjà d'une liste de 62 noms. Par ailleurs, selon M. Qourabi « 19 personnes ont été tuées à Deir Ezzor (est), six autres sont mortes à Harak (sud) et une à Boukamal (est) ».
Un médecin, qui a souhaité préserver son anonymat par crainte de représailles, a fait savoir que la majorité des corps avaient été transportés à Badr, Horani et Hikmeh, les trois hôpitaux de la ville, ajoutant que les poches de sang pour des transfusions venaient à manquer dans ces établissements.
« Les chars nous attaquent en provenance de quatre directions différentes. Leurs mitrailleuses tirent à l'aveugle et les chars détruisent les barricades érigées dans les rues par des habitants », a témoigné ce médecin.
Selon un autre habitant, des tireurs d'élite ont pris position sur les toits de la prison principale de la ville ainsi que sur le siège de la compagnie nationale d'électricité.
140 morts, Obama horrifié.
Le président américain Barack Obama s'est dit dimanche horrifié par l'offensive de l'armée syrienne à Hama qui a fait près de 140 morts et a assuré que Washington continuerait à maintenir le régime de Bachar al-Assad sous pression.
Dans un communiqué, M. Obama a rendu hommage aux manifestants courageux et expliqué que la Syrie serait un endroit meilleur lorsqu'une transition vers la démocratie se mettra en place.
Hama martyrisée en 1982
Située dans le centre du pays, Hama a été le théâtre de certaines des plus grandes manifestations de la contestation qui a débuté à la mi-mars.
C'est aussi une ville-martyre dans l'histoire récente de la Syrie: en 1982, des milliers de personnes y avaient été tuées par l'armée syrienne lors de la répression d'un soulèvement islamiste ordonnée par le père de Bachar al Assad, Hafez. Certaines estimations avancent un bilan de 30.000 morts.
Lancé à la mi-mars dans le sillage des révolutions tunisienne et égyptienne, le mouvement de contestation aurait fait 1.634 morts, selon un récent rapport de l'ONG Avaaz, qui avance également le nombre de 2.918 disparus. Il y aurait eu également plus de 25.000 personnes arrêtées, dont la moitié serait toujours derrière les barreaux.
Défections
Dans le sud du pays, trois civils ont été tués lors d'une attaque de l'armée dans la ville de Hirak, située à 35km au nord-est de Deraa, berceau du mouvement de contestation, rapportent des militants locaux et l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme.
Selon l'Observatoire syrien, plus de 100 personnes ont par ailleurs été arrêtées à Mouadamiyah, dans la banlieue de Damas, où un diplomate occidental a vu entrer plusieurs tanks de l'armée.
Dans l'Est, selon des habitants, au moins onze civils ont été tués à Daïr az Zour depuis samedi et le début des bombardements de chars de l'armée syrienne contre cette ville d'environ 130.000 habitants située dans la vallée de l'Euphrate et théâtre de grandes manifestations contre le régime ces dernières semaines.
« Il y a des blindés de l'armée dans les rues mais la plupart des victimes ont été tuées par les (services) de renseignement militaire », a dit à Reuters un habitant.
Selon l'Union de la coordination de la révolution syrienne, une soixantaine de soldats déployés dans la région de Daïr az Zour auraient fait défection et rejoint les rangs de la contestation.
Les habitants auraient constitué de leur côté des comités locaux de défense et érigé des barricades pour tenter de ralentir la progression des blindés à l'intérieur de la ville.
« De nouvelles colonnes de blindés avancent vers Daïr az Zour", rapporte l'Union de coordination dans un communiqué.
L'agence officielle de presse syrienne indique pour sa part que des « groupes armés » opèrent dans Daïr az Zour, bloquant des routes, terrorisant des habitants et attaquant les forces de sécurité. « Un échange de coups de feu s'est produit. Les forces de police ont fait face à ces groupes armés et les traquent toujours », ajoute l'agence.


Syrie:les développement des contestations contre le régime


Syrie: 95 morts lors d'une vaste offensive de l'armée à Hama

Quatre-vingt quinze personnes ont été tuées dimanche et des dizaines d'autres blessées, selon des militants, lors d'une vaste offensive de l'armée à Hama, ville rebelle du centre de la Syrie que le régime tente de soumettre depuis plusieurs semaines.
"L'armée et les forces de sécurité ont lancé une attaque sur Hama et ouvert le feu sur des civils, faisant 95 morts", a déclaré à l'AFP Ammar Qourabi, le président de l'Organisation nationale des droits de l'Homme, affirmant disposer déjà d'une liste de 62 noms.
Selon lui, au total, les attaques de l'armée dans plusieurs villes de Syrie ont fait dimanche 121 morts et des dizaines de blessés, dont de nombreux dans un état grave. Outre les victimes de Hama, 19 personnes ont été tuées à Deir Ezzor (est), six à Harak (sud) et une à Boukamal (est), a-t-il indiqué.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a de son côté fait état de deux morts à Sourane, dans les environs de Hama, ce qui porterait le bilan à 123 morts.
Depuis le début de la contestation le 15 mars contre le régime de Bachar al-Assad, la répression a fait quelque 2.000 morts, dont plus de 1.600 civils, selon des ONG.
Un peu plus tôt, le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane avait évoqué 45 morts à Hama, mais déclaré redouter un bilan plus lourd, notamment en raison du manque de matériel médical.
Un habitant de la ville, joint par téléphone par l'AFP, a expliqué que "l'armée est entrée aux environs de 06H00 (03H00 GMT) à proximité de la mosquée al-Serjaoui et aux environs de la caserne".
Selon un témoin, qui préfère taire son nom, "cinq chars sont actuellement postés à côté du palais du gouverneur", faisant état de tirs par intermittence. Un autre témoin a déclaré que quatre véhicules blindés de type BTR avaient été déployés dans la ville.
De son côté, l'agence officielle Sana, qui impute depuis le début les troubles à des bandes armées, a annoncé que "deux militaires ont été tués par des groupes armés à Hama".
Selon elle, ils ont "incendié des postes de police, s'en sont pris à des biens publics et privés, ont brûlé des pneus et dressé des barrages dans les rues".
L'agence cite également un habitant non identifié: "Des dizaines d'hommes organisés en bandes armées sont actuellement postés sur les toits des principaux bâtiments de la ville, ils ont des fusils mitrailleurs et ils effraient la population en tirant sans arrêt".
Le pouvoir tente depuis plusieurs semaines de soumettre la ville rebelle de Hama située à 210 km au nord de Damas et qui a connu plusieurs immenses manifestations contre le pouvoir, réunissant plus de 500.000 personnes, selon l'OSDH.
Suite à ces manifestations monstre, le gouverneur de Hama, Ahmad Khaled Abdel-Aziz, avait été limogé le 2 juillet par le président Bachar al-Assad.
Hama est un symbole de la lutte contre le régime en Syrie depuis la terrible répression en 1982 d'une révolte du mouvement interdit des Frères musulmans contre le président Hafez al-Assad, père de Bachar, qui avait fait 20.000 morts.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, s'est déclaré "consterné" après l'assaut lancé sur Hama. "Une telle action contre des civils qui ont manifesté en masse et pacifiquement dans la ville pendant plusieurs semaines n'a aucune justification", a souligné le ministre.
Evoquant "une action coordonnée dans un certain nombre de villes pour tenter de dissuader le peuple syrien de manifester", le ministre a jugé que "ces attaques sont d'autant plus choquantes qu'elles ont lieu à la veille" du ramadan, "mois sacré pour les musulmans".
Par ailleurs, à Deir Ezzor, 19 personnes ont été tuées par balles, la plupart touchées à la tête et à la poitrine, selon la Ligue syrienne des droits de l'Homme.
Les militants des droits de l'Homme redoutaient ces derniers jours une répression massive dans cette ville, devenue un des principaux foyers de la contestation.
Vendredi, au moins 50.000 personnes avaient défilé à Deir Ezzor pour réclamer la chute du régime, puis 300.000 avaient participé aux funérailles de civils tués au cours de rassemblement précédents, selon l'OSDH.
Dans la région de Damas, l'armée a également lancé dimanche une attaque sur la ville de Mouadhamiya, selon l'OSDH. "Les forces de sécurité et l'armée ont lancé une offensive à 05H00 du matin (02H00 GMT) à Mouadhamiya par le nord, des chars bouclant les entrées sud, est et ouest de la ville", a indiqué M. Abdel Rahmane.
Plus de 300 personnes ont été arrêtées dans cette ville, privée d'électricité et de moyens de communication, selon la Ligue syrienne des droits de l'Homme.
Par ailleurs, Abdel Karim Rihaoui, président de la Ligue, a annoncé l'arrestation samedi après-midi d’une des figures de l'opposition et chef de la plus grande tribu du pays, Nawaf Al-Bachir.
Il avait signé en 2005 avec 11 autres opposants la "Déclaration de Damas", qui réclamait des changements démocratiques en Syrie, un appel qui avait valu des peines de prison à la plupart de ses signataires.