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lundi 4 juillet 2011

Algerie:madani mezrag et le retour de fis

Madani Mezrag


Dialogue national, retour des islamistes de l’ex-FIS, affaire Gharbi…

Entretien avec Madani Mezrag, ex-émir national de l’AIS

Dans un entretien accordé à TSA , Madani Mezrag, ancien émir national de l’Armée islamique du salut (AIS) s’exprime notamment sur les consultations politiques menées par la commission Bensalah, les révoltes arabes, la formation d’un nouveau parti islamiste et l’affaire Mohamed Gharbi. 
Pour l’ancien émir de l’ex‑AIS, les consultations politiques ont échoué avant même de commencer. « Ces consultations sont comme un mort‑né. Elles ont échoué avant même de commencer », a‑t‑il dit, déplorant l’exclusion initiale des islamistes de l’ex‑FIS de ces consultations. Pourtant, a‑t‑il argumenté, le FIS dissous a « remporté les premières et dernières élections libres et transparentes organisées en Algérie depuis l’indépendance ». C’était en 1991. L’annulation des résultats de ces élections a plongé le pays dans la violence terroriste qui a fait plus de 200 000 morts. L’ancien patron du bras armé de l’ex‑FIS a indiqué qu’il avait adressé, le 11 février dernier, des propositions de sortie de crise au président de la République.

Madani Mezrag a estimé qu’il n’était pas « judicieux » pour le peuple algérien de monter, sans réfléchir, sans tirer les leçons du passé, dans le train des révoltes qui soufflent sur le monde arabe depuis la fin de l’année 2010. « Si certains peuples arabes viennent de se réveiller de leur longue hibernation, le peuple algérien a commencé à se révolter depuis le milieu des années 80 », a expliqué M. Mezrag. L’ex‑patron de l’AIS préfère une révolte pacifique accompagnée d’un dialogue et d’une consultation avec toutes les forces de la société. « La raison et le devoir nous obligent à réfléchir afin de trouver les bonnes voies pour permettre à notre pays d’entamer une nouvelle ère de fraternité, de justice, d’indépendance et de dignité », a‑t‑il dit.

Madani Mezrag est revenu sur la dissolution de l’AIS en 1997. Il accuse les autorités d’avoir failli à leurs engagements et de n’avoir pas respecté l’accord avec l’ex‑bras armé du FIS dissous. Mais il dément avoir présenté une demande d’agrément pour un nouveau parti politique islamiste. « Nous n’avons pas présenté de demande d’agrément d’un parti politique », a‑t‑il affirmé, accusant le courant éradicateur du régime de contrôler de nombreux postes sensibles et stratégiques de l’État. « Ce courant ne peut durer à la tête de ces postes qu’avec la force », a‑t‑il ajouté.

Madani Mezrag a affirmé qu’il disposait d’un passeport et qu’il voyageait librement, comme de nombreux éléments de l’ex‑AIS  qui continuent de travailler dans le commerce dans des pays arabes et européens.

Enfin, l’ex‑émir de l’AIS s’est exprimé sur l’affaire Mohamed Gharbi. Selon lui, seule la famille du défunt Ali Merad est en mesure d’accepter la libération de Mohamed Gharbi. Ce dernier a été reconnu coupable et condamné pour assassinat d'Ali Merad. Un collectif demande sa libération. « Ni le Président, ni le ministre ne peuvent décider à la place des autres, sous la pression de ceux qui se réclament de la société civile », a averti Mezrag, affirmant qu’il ne restera pas muet si le tueur d'Ali Merad, venait à être libéré sans un arrangement avec la famille du défunt.


Algérie. quelle avenire pour cette paye et sa peuples

                                                                                                                                 04-07-2011
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économie de l algerie de 2031!

Perspectives économiques: L’Algérie de 2031 vue par des spécialiste

L’Algérie n’a pas de plan pour l’avenir ni pour l’économie, ni pour la politique ni pour tout autre domaine, on ne sait pas ce qu’il va advenir de notre pays dans les 30 prochaines années, c’est ce qu’ont estimé hier des spécialistes qui animaient une conférence-débat sur le thème “5 Juillet 2001-5 Juillet 2031 … vision prospective” au Centre des études stratégiques d’Echaâb à Alger.
Décortiquant l’économie algérienne, Bachir Mostefa, professeur d’économie à l’université l’a qualifiée d’économie «mi-keynésienne et rentière». Selon lui «l’économie keynésienne repose sur l’injection des fonds dans une économie industrialisée alors que chez nous il y a injection de fonds dans une économie non industrialisée». «Cet état de faits, a-t-il ajouté, favorise l’inflation». La conférence, a du reste, réfuté le nombre de 400.000 PME-PMI.
«La plupart des patrons ont 2 ou 3 registres de commerce, quand ils sont sous la pression des impôts, ils mettent au placard l’un de leur registre» a-t-il soutenu. Selon lui le nombre réel de PME-PMI se situerait entre une fourchette de 140.000 à 200.000. Le taux de couverture ne dépasse pas 0,8 %, «ce qui très faible» a-t-il dit. Bachir Mostefa tout en plaidant pour des mesures protectionnistes de la production nationale, a tiré la sonnette d’alarme sur le niveau des importations.
«La facture d’importation en 2010 s’est élevée à 40 milliards de dollars dont 6 milliards ont été dépensés pour l’alimentation». Et de déplorer le fait qu’on recoure à l’importation «du raisin, des lentilles, de l’huile, du blé, des oignons, des tomates, amandes, viande et poissons congelées, etc.». «La friperie, a-t-il ajouté, nous a coûtés un million de dollars sans compter les dépenses de la friperie qui nous vient par le biais du marché parallèle (40%).
La tendance aujourd’hui est à la satisfaction tout azimut des besoins internes, ce qui est une erreur» déplore-t-il. Pour lui le secteur public est un «secteur prédateur». Bachir Mostefa soutient qu’il n’y a pas de stratégie industrielle. «On a fait des ateliers pour mettre au point une politique dans ce sens mais aucun ministère ne s’estime compétent pour la mettre en œuvre». Et de plaider pour la création d’un ministère de la Stratégie industrielle.
Le conférencier a accusé même indirectement le gouvernement d’avoir sacrifié la souveraineté. «Il faut que les autorités se rendent compte qu’elles sont souveraines dans leurs décision» a-t-il martelé. Et l’orateur de citer l’exemple de la Malaisie «qui accorde aux investissements étrangers des terrains d’assiette pour leurs projets en contrepartie de l’acceptation de l’exportation des produits malaisiens dans ces pays».
Le conférencier a proposé pour les dix prochaines années «d’interdire l’importation de tous les produits qui se fabriquent en Algérie ainsi que la suppression des taxes qui représentent 70 % des coûts». L’autre étape devrait permettre, selon lui, l’exportation des produits algériens. Bachir Mostefa a critiqué aussi le Cnes (Conseil national économique et social).
«Cette institution doit faire son travail ou disparaître, elle n’a pas à réunir la société civile» juge-t-il. Notons que les autres intervenants, l’avocate Monia Meslem et l’économiste Salim Kelala, ont insisté respectivement, sur la nécessité de renforcer l’indépendance de la justice et sur la nécessité de lancer des études prospectives.

l algerie et les nouveaux difis

L’Algérie doit s’adapter aux exigences du nouveau monde

Le recours aux subventions et aux importations sont une “erreur stratégique”, estiment les experts dont certains
ont présenté l’indépendance de la justice comme le passage obligé pour une économie forte
Quel est l’avenir de l’Algérie, notamment sur les plans économique, politique et socio-judiciaire ? Cette question a été, hier à Alger, au cœur des préoccupations des invités du Centre d’études stratégiques d’Echaab, à savoir la juriste Mounia Mouslim, l’économiste Bachir Mostefa et l’universitaire Salim Kalala. Lors de la conférence, tous les trois ont insisté sur l’importance, voire l’urgence, de l’adaptation de l’Algérie aux exigences du nouveau monde.
Le Dr Mostefa a même fait remarquer que si le XXIe siècle est celui de “l’économie numérique”, “le XXIIe sera le siècle de la pensée économique”. Selon l’analyste et conseiller de certaines chaînes de télévision, l’État ne peut répondre indéfiniment aux demandes multiples par le recours aux subventions et aux importations, surtout lorsque le pays continue de traîner “une économie fragile” dépendante du pétrole et du gaz. L’économiste a d’ailleurs qualifié une telle démarche d’“erreur stratégique”, en déplorant “l’absence de vision lointaine” et celle d’un système permettant au pays une adaptation rapide aux mutations. “L’État doit s’éveiller et protéger l’économie nationale”, a-t-il observé, en plaidant pour “une nouvelle vision de l’économie nationale” reposant sur “une volonté politique forte”. Sinon, a ajouté le conférencier, “nous allons vers une crise” comme celle de 1987. De son côté, Mme Mouslim a défendu l’idée d’indépendance de la justice, assurant que celle-ci est “la force d’une nation”. “Si nous voulons bâtir une économie forte et si nous voulons avoir une société forte, il faut alors aller vers l’indépendance de la justice”, a affirmé la juriste, non sans préciser la nécessaire indépendance du juge vis-à-vis du ministère de tutelle et du président de la République. L’intervenante a reconnu que la situation et la carrière du juge algérien ont certes connu des “améliorations” ces dernières années, mais “cela ne suffit pas, car il n’est pas indépendant”. D’après elle, la construction d’une “Algérie démocratique et développée”, intimement liée à l’indépendance du pouvoir judiciaire, doit d’abord être portée par une volonté politique. Le dernier intervenant, en l’occurrence Salim Kalala, a touché du doigt le problème de la recherche et de la réflexion. Dans ce cadre, il a constaté l’inexistence d’études sur l’avenir du système politique algérien. Pourtant, a poursuivi M. Kalala, aujourd’hui, les spécialistes dans le monde convergent sur l’idée de changement que subira le système politique actuel. Dans son résumé relatif aux études réalisées en Occident, le professeur en sciences politiques a laissé entendre que dans 50 ou 60 ans, “la démocratie directe” s’imposera d’elle-même, par le biais de la technologie. “Les partis politiques vont disparaître s’ils ne s’adaptent pas et nous verrons l’émergence de nouvelles organisations politiques”, a-t-il confié. Toujours selon la vision occidentale, les dangers menaçant l’avenir ne seront pas de l’ordre du terrorisme, mais proviendront de “la menace psychique”, elle-même sujette aux “pressions”. D’où l’intérêt porté par les chercheurs sur, entre autres, le rôle des médias, des partis politiques et des associations. Arrivé à ce stade de la réflexion, l’universitaire a fait savoir que le “Printemps arabe” n’est rien d’autre qu’un “travail (fait) sur l’esprit”.
Que faire pour affronter ces nouvelles menaces ? “Pour s’adapter aux XXIe et XXIIe siècles, il faut approfondir les études, mais la population doit aussi acquérir une culture générale”, a soutenu l’intervenant, en proposant la création d’ateliers de réflexion. Ce dernier a également plaidé pour la consolidation des institutions et formations politiques encore faibles, ainsi que pour la révision des textes sur le rôle des médias, des partis et associations.