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dimanche 17 juillet 2011

Algerie :les algériens en colère générale


Grèves «suspendues», mouvements sociaux en berne: La protestation en vacances

les algeriens en colère générale

En cette période estivale, l’ampleur des mouvements sociaux s’atténue. Mais dans le au cas où les pouvoirs publics continuent d’improviser des pseudosolutions à leurs revendications, la rentrée sociale risque d’être très mouvementée.
Alger se vide. Elle offre l’impression d’une ville désertée par ses habitants. La circulation est devenue fluide même durant les heures de pointe. Les places publiques ont réapproprié leur rôle d’endroits de détente et ne constituent plus l’arène des conflits sociaux comme elles le furent aux premiers mois de l’année.
Le ciel s’est dégagé au dessus de la capitale algérienne qui se lance dans l’ambiance de la période des vacances. Elle n’est plus à l’écoute des cris de colère, de rage, de désespoir, de détresse et d’indignation qui fusaient de toutes les couches sociales, mais aux soirées étoilées de musique, de théâtre, de cinéma et de danse.
Hormis la manifestation de quelques rares mouvements de grève, la mobilisation citoyenne s’essouffle. La rue n’est guère agitée et les parfums qui grisent les Unes des journaux se sont dissipés. Mais tout porte à croire que les tensions sont toujours vivaces et le calme n’est que précaire. Les insurgés s’octroient des congés sans pour autant enterrer leurs revendications pour lesquelles les pouvoirs publics continuent à improviser des pseudo-solutions.
Certes les révoltes étaient molles, mais le plus important réside indubitablement dans cette volonté de briser le silence et ranimer la flamme contestatrice à un peuple sclérosé dans la décennie meurtrière des années 90. Contrairement à ce qu’on voulu nous faire croire certains observateurs, la grogne sociale et politique qu’a connue l’Algérie depuis le début de l’année en cours est entièrement antérieure au Printemps arabe.
Il lui a conféré plus d’intensité sans pour en être à l’origine. L’année écoulée, le pays a connu plus de 9 000 expressions de colère dues essentiellement à une distribution anarchique et inéquitable des logements, suivi par des opérations d’éradication des bidonvilles. Peu après l’éclatement de la Révolution des jasmins, l’Algérie s’embrase. Mais cette fois-ci, l’heure a été pour une protestation générale, tous les ingrédients étant réunis.
Les promesses d’un meilleur avenir ont été démenties par une réalité sociale inchangeable, marquée par la cherté des produits alimentaires de base, la récurrence du chômage, la répartition inéquitable des richesses, l’érosion du pouvoir d’achat, le verrouillage des canaux d’expression libre, l’injustice sociale et la généralisation de la corruption. Conséquence d’une conscience citoyenne ou manipulation, face à leurs déplorables conditions de vie, rien d’étonnant que ces jeunes ne trouvent que la violence pour manifester leur mécontentement.
Mais le retour à la normal ne s’est fait pas tardé. Au bout de quatre jours, l’agitation sociale tire sa révérence. Il faut attendre la marche à laquelle avait appelé le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à Alger, le 22 janvier et pour laquelle les autorités ont fait sortir tout leur arsenal répressif pour l’empêcher.
Depuis, les langues se sont déliées à propos de la nécessité d’opérer des changements politiques profonds. Tout le monde se presse pour en finir avec le statu quo. Mais en parallèle, la machine répressive se met en marche afin de contrecarrer tout mouvement de protestation.

Unités de policiers antiémeute, camions à jet d’eau, policiers en civil… sont postés en différents lieux sensibles de la Capitale. Barricadée de toutes parts, Alger la blanche s’est vue repeindre en bleu depuis cette marche empêchée du RCD.
Mais cela n’a pas empêché les Algériens de braver la matraque pour se faire entendre. Pratiquement, tous les secteurs d’activités ont été touchés par le vent de la contestation.
Les médecins résidents, les anesthésistes, les paramédicaux, les gardes communaux, les employés de la fonction publique, les étudiants, les journalistes, les patriotes, les policiers radiés, les cheminots, les avocats et les greffiers, les employés de la Poste et les salariés du secteur des hydrocarbures et les enseignants… sont autant de corps socioprofessionnels qui ont exprimé leurs ras-lebol.
Marches, sit-in, grèves, grève de faim, immolations, tout a été exploité pour ces derniers afin de porter haut leurs revendications. Mais même si un bon nombre de mouvements n’ont pu maintenir leur niveau d’intensité, à l’aune de saison estivale, l’espoir de voir leurs revendications satisfaites reste indemne.
MÉDECINS RÉSIDENTS : « GEL » DE LA GRÈVE
Après 112 jours de grève, de marches et de sit-in, le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), jusque-là intraitables sur leurs revendications, décide de geler leur mouvement de contestation. Selon le Camra, le gel de ce mouvement de grève a été motivé par le caractère inapproprié à la contestation sociale durant la période estivale et des congés administratifs, en raison «du nombre réduit des médecins généralistes dans les hôpitaux publics», d’où «l’inutilité de poursuivre la grève».
«Les autorités de tutelle restent hermétiques à tout débat de fond ou de réforme sur la question du service civil qui constitue la pierre angulaire de nos revendications » ont souligné les rédacteurs du communiqué qui précise, en outre, que les médecins résidents « se réservent le droit de reprendre la contestation au moindre abus ou sanction à l’encontre des médecins résidents algériens, ou non satisfaction des autres revendications légitimes soulevées».
D’autre part, le ministère de tutelle, dans un communiqué rendu public, explique que « le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière enregistre positivement la reprise par les résidents de leurs activités normales sur la base d’engagements individuels ».
Selon la même source, cette initiative des médecins résidents, jusque-là intraitables sur leurs revendications, intervient à la suite des « dernières mesures prises par le ministère concernant la rémunération des praticiens résidents (…) et suite à la signature par le Premier ministre du nouveau statut particulier des praticiens résidents induisant le doublement de la rémunération actuelle ».

AIR ALGÉRIE : UN DÉNOUEMENT PRÉCAIRE
Après quatre jours, le personnel navigant commercial (PNC) de la compagnie nationale Air Algérie, a mis fin à la grève, suite à un accord avec la direction.
La conclusion de cet accord d’urgence « a été le fruit d’une concertation soutenue entre le ministre des Transports et le PDG d’Air Algérie, sous l’orientation permanente du Premier ministre, ainsi qu’au rôle joué par le secrétaire général de l’Ugta », souligne le ministère des Transports dans un communiqué. Les négociations directes entre les deux parties débuteront aujourd’hui, mais rien n’indique que le PNC aura gain de cause.
Ce débrayage du personnel navigant commercial d’Air Algérie a pris en otage des milliers de passagers et de surcroît a fortement perturbé aussi bien les aéroports algériens qu’étrangers.
Une situation pénalisante qui a suscité la grogne aussi bien des autorités nationales qu’étrangères. Pour rappel, les protestataires ne réclament pas, à proprement parler, une augmentation salariale mais «une reconnaissance par la direction générale de leur statut avec les avantages y afférents», y compris donc au plan de la rémunération.
Le statut actuel relatif au «personnel navigant» est, selon ce représentant du collectif, loin de refléter la réalité dans laquelle ils exercent. Outre le fait qu’ils soient considérés comme personnel au sol par la direction d’Air Algérie (contrairement au personnel navigant technique comme les pilotes), leur rétribution s’appuie de facto sur ce point précis, négligeant par la même les avantages que toutes les compagnies aériennes de par le monde offrent à leur personnel navigant (prime de risque, indemnités…).

LES COMMUNAUX : UNE GRÈVE SE PROFILE À L’HORIZON
Des grèves cycliques risquent de paralyser les services des communes à partir de la fin du mois en cours, à en croire la Fédération nationale des fonctionnaires des communes, relevant du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap).
Une décision qui va fortement perturber l’opération d’inscription des nouveaux bacheliers et nuire aux intérêts des citoyens qui en cette période estivale, les demandes d’établissement d’actes de mariage sont très récurrentes. Mais, pour le président de la Fédération, Azzedine H’lassa, la grève intervient « en dernier recours devant le retard accusé par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, dans la satisfaction des revendications soumises, depuis plusieurs mois, par le syndicat, portant sur le statut et l’augmentation des primes et indemnités ».
Le Snapap appelle à l’augmentation de 40 % de la prime indemnitaire au profit de l’ensemble des travailleurs, a indiqué le secrétaire national de la Fédération, Djilali Hamrani, estimant que « les fonctionnaires des communes comptent parmi les catégories les moins payées ».
La tutelle s’était engagée, à l’issue de deux réunions avec le syndicat, à promulguer le statut des fonctionnaires des communes dans un délai ne dépassant pas 30 jours, mais les délais n’ayant pas été respectés, un conseil national d’urgent a été tenu, regroupant les membres de la fédération, représentant 35 wilayas, selon le syndicaliste qui a indiqué qu’il a été convenu, au terme de ce conseil, d’une grève de trois jours dans un premier temps.

Algerie : lles mensonges de la première au monde et le plus grande

Contrairement aux affirmations officielles algériennes
Hassi R'mel n'est pas la première centrale hybride construite dans le monde
central hybride
Le 14 juillet, le ministre de l’Énergie Youcef Yousfi inaugurait en grandes pompes la centrale hybride gaz/solaire de Hassi R’mel, dans le sud du pays. Une première dans le monde, annonçait l’agence officielle APS, reprise par la quasi‑unanimité des médias. En réalité, la centrale de Hassi R’mel, qui est certes une merveille technologique, n’est cependant pas la première centrale hybride à avoir été construite. Il en existe une autre, déjà opérationnelle depuis novembre 2010 au Maroc. Il s’agit de la centrale de Aïn Beni Mathar, située dans l’est du pays, non loin des frontières avec l’Algérie.

Cette centrale, a une capacité de 470 MW dont 20 en solaire, contre 150 MW dont 30 en solaire pour celle de Hassi R’mel. Elle s’inscrit dans le plan marocain de développement des énergies renouvelables. En fait, s’il est vrai que le projet de construction de la première centrale hybride au monde a été initié en Algérie et que les Marocains ont lancé leur propre projet plus tard, comme souvent, la réalisation de la centrale et sa mise en service ont pris beaucoup de temps en Algérie. Au point de se faire doubler dans la dernière ligne droite par le Maroc.

Dans le fonds, le fait de savoir qui est le premier pays à avoir mis en service une centrale hybride a peu d’importance.  A qui est dû cet excès d’orgueil ? A l’APS qui est allée un peu vite en besogne – comme tous les médias d’ailleurs qui ont repris l’information et TSA y compris – ou au gouvernement, et plus particulièrement au ministère de l’Énergie ? Le département de Youcef Yousfi aurait‑il eu une réserve à reconnaître cette deuxième place, qui n’a pourtant rien de déshonorant ?

Algerie :les déclarations de lakhdar bouregaa

Lakhdar Bouregaâ, ancien commandant de l’ALN, à TSA :
« Il est inconcevable qu’on continue à parler de la légitimité historique »
Lakhdar Bouregâa a sévèrement critiqué, dans un entretien à TSA Arabi (lire l’intégralité de l’entretien), le dialogue politique initié par le président Abdelaziz Bouteflika. « Le pouvoir dialogue avec lui‑même. Nous avons vu Abdelaziz Belkhadem discuter avec Abdelkader Bensalah et ce dernier recevoir Ahmed Ouyahia », explique l’ancien commandant de l’ALN et membre fondateur du FFS.

M. Bouregaâ estime que « le véritable dialogue devait être mené avec ceux qui portent un autre avis, qui ne sont pas convaincus, pour arriver à des résultats consensuels ». « Ces discussions, ces réformes et l’Alliance présidentielle se font sur le dos des imbéciles qui croient encore aux promesses et aux engagements de ce pouvoir », a‑t‑il ajouté. Pour Lakhdar Bouregaâ, le pouvoir a lancé le dialogue actuel pour se maintenir. L’ancien commandant de l’ALN se prononce en faveur d’un dialogue sans exclusion, y compris avec l’ex‑FIS.

Pour lui, la corruption s’est démocratisée sous le règne de Bouteflika. « Du temps du président Boumediene, la corruption était centralisée et Boumediene connaissait les corrompus. Avec Chadli, la corruption s’est décentralisée. Sous le règne de Bouteflika, la corruption et les passe‑droits se sont généralisés », a déclaré Bouregâa qui a dénoncé l’impunité des corrompus et le silence des députés et de la justice sur le développement de ce phénomène. « Durant la révolution, des moudjahidine ont été exécutés et accusés de haute trahison pour deux dinars et aujourd’hui des milliards sont volés et personne n’en parle », a‑t‑il regretté. M. Bouregâa estime que le scandale de Sonatrach a été traité comme une affaire familiale. « Chakib Khelil fait partie de la famille de Bouteflika. Il n’a pas été inquiété et personne ne lui a demandé des comptes », a‑t‑il ajouté.

Pour Lakhdar Bouregaâ, après un demi‑siècle d’indépendance, il est inconcevable qu’on continue à parler de la légitimité historique qui doit laisser la place, selon lui, à la légitimité populaire. « C’est au peuple de choisir ses dirigeants et non le contraire. Aujourd’hui, on voit que ce sont les dirigeants qui choisissent leur peuple », a‑t‑il remarqué.

L’ancien commandant de l’ALN a enfin déploré l’inexistence d’une véritable société civile en Algérie. « Il y a chez nous un peuple et un régime, avec une administration au milieu. Cette administration avec sa lourdeur s’est retrouvée, seule en face du peuple, en l’absence d’une société civile », a‑t‑il expliqué.

Dans cet entretien, Lakhdar Bouregaâ revient également sur les dernières déclarations de l’ancien président Ahmed Benbella, la polémique entre Yacef Saadi et Louisette Ighilahriz ainsi que le conflit au sein du FLN.

Maroc: Lalla Salma et Tzipi Livni


Embarras au Maroc après des révélations dans la presse israélienne: Quand l’épouse de M6 offre des diamants à Tzipi Livni

Tzipi livni-                                    M6 et salma
La nouvelle fait sensation au Maroc. Lalla Salma, l’épouse du Roi Mohammed VI, a offert à l’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni en visite secrète à Rabat en 2009 un collier serti de diamants de très grande valeur. L’information, rapportée par certains sites marocains avec prudence, cite l’édition du jeudi du journal israélien Maariv comme source.
En fait, la visite au Maroc de Tzipi Livni, qui dirigeait au moment de son séjour au Maroc le parti d’opposition Kadima, n’était pas tout à fait secrète. Elle avait été invitée au Forum MEDays organisé à Tanger, du 19 au 21 novembre 2009, par Amadeus, un « think tank » que dirige le jeune Brahim Fassi Fihri, le fils du ministre marocain des Affaires étrangères Taib Fassi Fihri.
De là à penser qu’il s’agissait d’une invitation officielle déguisée, il n’y a qu’un pas… franchi par de nombreuses associations de la société civile marocaine qui avaient dénoncé une visite qui se déroulait alors qu’un mandat était lancé en Grande-Bretagne contre Livni pour «crimes de guerre» à Ghaza.

Trois avocats et une ONG marocains avaient condamné la visite de Mme Livni et porté plainte contre elle devant un tribunal de Rabat pour «crimes de guerre» pendant l’intervention israélienne à Gaza de fin 2008-début 2009. L’ancien bâtonnier Abderrahmane Benameur avait qualifié cette visite «d’événement dangereux », «qui cache mal l’intention de normaliser (les relations) avec l’entité sioniste».
Tzipi Livni était en effet ministre des Affaires étrangères lors du grand carnage commis par l’armée israélienne contre Ghaza entre décembre 2008 et janvier 2009. L’affaire du collier de Lalla Salma reprise par certains sites d’informations marocains suscite un grand embarras chez les officiels et les partis institutionnels. Certains refusent de commenter une information qui concerne directement le Roi. Ou bien s’en font les défenseurs par principe.
A l’instar du parti islamiste agréé le PJD (Parti de la justice et du développement) dont un des responsables, Mustapha Ramid, cité par le site lakome.com affirme ne pas «croire» qu’une telle chose se soit produite avant d’ajouter qu’il attendait que le «palais rende public un communiqué» avant de s’exprimer sur l’affaire.
Un autre responsable politique, Khalid Soufiani, appelle à prendre l’information avec «précaution » tout en considérant que «toute forme de normalisation avec une femme telle que Tzipi Livni, qu’on considère comme une terroriste, est à condamner».