YAHOO NEWS

Météo

dimanche 10 juillet 2011

Algerie :Mostéfa Bouchachi, la crise du logement risque de ne jamais être réglée


Mostefa bouchachi et la crise du logement

Mostéfa Bouchachi : "les fils des ministres et les amis des ministres, les seuls à bénéficier des logements"


Selon le président de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LADDH), Mostéfa Bouchachi, la crise du logement risque de ne jamais être réglée. Et pour cause, "les fils des ministres, les secrétaires des DG et les amis des ministres sont les seuls à bénéficier des logements, alors que les simples citoyens se partagent les miettes", a-t-il dénoncé dimanche dans les colonnes de notre confrère El Khabar. 

Au moment où Mme Raquel Rolnik, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le logement convenable en tant qu'élément du droit à un niveau de  vie suffisant, doit effectuer dimanche une visite de travail à Alger, le président de la LADDH, maître Bouchachi, jette un pavé dans la marre et accuse publiquement des hauts responsables du gouvernement de détourner les logements distribués par l'Etat en Algérie.
Ainsi, selon maître Bouchachi, ce sont "les fils des ministres, les secrétaires des DG et les amis des ministres" qui partagent à eux seuls seraient "les logements" construits et financés par l'Etat dans le but de résorber la lancinante crise de logement. Une crise qui dure depuis des décennies en Algérie. 
Mais si cette crise s'intensifie encore, le Président de la LADDH l'explique par l'accès limité des citoyens nécessiteux aux progremmes des logements sociaux concoctés par les Pouvoirs Publics. En réalité, selon Mostéfa Bouchachi, "les simples citoyens se partagent les miettes" de ces programmes en Algérie.
Il est clair que ces déclarations fracassantes ne laisseront pas indifférente Mme Raquel Rolnik dont la visite de travail en Algérie durera jusqu'au 19 juillet. 
Rappelons enfin que  dans le cadre de cette visite, Mme Raquel Rolnik effectuera aussi des déplacements  dans les villes de Boumerdès, Oran et Ghardaïa où elle s'entretiedra "avec les différentes institutions gouvernementales  en charge de la thématique de l'habitat et du logement, ainsi que les membres  de la société civile activant dans ce domaine", souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères.         

Algerie:le logements le problème éternelle de l'algérie

Dna-Dernières nouvelles d'Algerie500 000 nouveaux logements avant 2014 : Plan de secours pour contrer la révolte des mal-logés

500.000 logements d'ici à 2014
Parer à l’urgence. Devant la multiplication des mouvements de contestation nés autour de la distribution de logements, le gouvernement algérien annonce un plan d’urgence : construire 500.000 logements d'ici à 2014. «Sur la base de la forte demande en logements, le programme quinquennal arrêté en 2010 à deux millions d'unités a été augmenté de 500.000 unités en février dernier, pour totaliser près de 2,5 millions de logements», a annoncé dimanche 10 juillet un communiqué du Conseil des ministres.

« La réalisation de ce programme dans les délais impartis s'avère un impératif de bonne gestion, mais aussi une nécessité urgente pour répondre aux demandes pressantes des familles auxquelles ces constructions sont destinées », a ajouté le texte. Ce programme d'urgence vient s’ajouter aux deux millions de logements déjà prévus.
L'Algérie a prévu un plan quinquennal (2010-2014) d'investissements publics de 286 milliards de dollars destiné notamment à la construction de logements et au développement des infrastructures de base.
Les autorités algériennes avaient annoncé la construction d’un million et demi de logements entre 1999 et 2009 et la réalisation d’un autre million avant l’année 2014, mais la crise de l’habitat est loin d’être résorbée.
Actuellement, quelque 553.000 familles sont installées dans des habitations précaires, dont 50.000 dans des bidonvilles autour de la capitale. Plusieurs mal-logés se sont immolés par le feu ou ont tenté ou menacé de le faire depuis janvier après des émeutes contre le coût de la vie ont fait cinq morts et plus de 800 blessés.
Depuis plusieurs semaines des émeutes ont éclaté dans plusieurs régions du pays suite à la distribution de logements sociaux qui fait l’objet de contestation de la part de la population. Celle-ci se révolte contre le nombre insuffisants de logements octroyés mais également contre les conditions de leur délivrance. Des édifices publics ont été mis à sac par les protestataires.
Face à la multiplications de ces émeutes, le ministre de l'Intérieur avait annoncé que les fauteurs de troubles seront désormais sévèrement sanctionnés.

 

Algerie: une initiative pour l'avenir de l'algérie mais....

Dna-Dernières nouvelles d'AlgerieLe collectif Nabni achève d’élaborer ses 100 propositions pour une «Algérie nouvelle»

Nabni entre un espoire et realite
Regroupés dans un collectif baptisé « Notre Algérie Bâtie sur de Nouvelles Idées » (Nabni), cinquante jeunes algériens ont présenté  samedi 9 juillet à Alger cent propositions pour redresser  l'économie de l'Algérie, développer le pays d'ici à 2012 et « permettre l'émergence d'une Algérie nouvelle ».

Ils sont universitaires, experts, médecins, opérateurs économiques ou simples  fonctionnaires. Certains vivent à l’étranger, d’autres en Algérie. Ils ont l’ambition de donner un contenu concret au changement. Ils se proposent de mettre leur expérience, leur expertise et leur motivation au service du débat public sur des questions qui engagent l’avenir de l’Algérie, loin de toute chapelle politiques ou ambitions personnels.
« Nous n'avons aucun intérêt ou ambition personnelle, nous ne sommes pas un parti politique et ne le deviendrons pas », a indiqué, cité par AFP, Abdelkrim Boudra, un des portes-parole de Nabni et directeur de l’agence de conseil stratégique Keops.
Cette initiative tend, selon ses initiateurs, à « améliorer la vie quotidienne des Algériens, notamment en matière de logement et d'emploi ». Elle a également pour objectif de «restaurer la confiance entre les citoyens et les autorités».
Sur le site de Nabni, les cents propositions sont déjà publiées. Il s’agit, entre autre, de l'exonération de toutes charges sociales et de l'impôt sur le revenu pendant deux ans pour les nouveaux inscrits à la sécurité sociale de moins de 35 ans, la création d'un grand ministère de l'Economie et des Finances par la fusion des cinq ministères économiques actuels et l'adoption d'une série de réformes du système électoral touchant les listes électorales, les votes par procuration, le comptage des votes et la mise en place de sondages.
A raison de deux mesures par semaine jusqu'au 5 juillet 2012, le collectif appelle les autorités algériennes à mettre en œuvre graduellement ces  propositions.
Rendez-vous sera donné à cette date, 50e anniversaire de l'indépendance, pour faire le bilan de l'application de ces 100 mesures et lancer, dans une seconde étape, une nouvelle initiative de réformes sur 2012-2020, « fait de stratégies sectorielles détaillées ».

Algérie: un collectif de jeunes présentent 100 propositions de réformes


Cinquante jeunes Algériens regroupés dans un collectif ont présenté samedi à Alger cent propositions pour redresser   l’économie de l’Algérie, développer le pays d’ici à 2012 et “permettre l’émergence d’une Algérie nouvelle”.  Ils font partie d’un collectif baptisé “Notre Algérie Bâtie sur de   Nouvelles Idées” (Nabni). Ils vivent en Algérie ou à l’étranger et se sont rencontrés sur internet.
“Nous n’avons aucun intérêt ou ambition personnelle, nous ne sommes pas un   parti politique et ne le deviendrons pas”, a déclaré Abdelkrim Boudra, un des   portes-parole de Nabni lors d’une conférence de presse à Alger.     Cette initiative vise à “améliorer la vie quotidienne des Algériens,    notamment en matière de logement et d’emploi”. Il a également pour objectif de   “restaurer la confiance entre les citoyens et les autorités”.
Parmi les propositions du collectif figurent : l’exonération de toutes   charges sociales et de l’impôt sur le revenu pendant deux ans pour les nouveaux   inscrits à la sécurité sociale de moins de 35 ans, la création d’un grand   ministère de l’Economie et des Finances par la fusion des cinq ministères   économiques actuels et l’adoption d’une série de réformes du système électoral   touchant les listes électorales, les votes par procuration, le comptage des   votes et la mise en place de sondages.     Le collectif a appelé les autorités algériennes à mettre en application ces   propositions et suggéré la mise en oeuvre de deux mesures par semaine jusqu’au   cinq juillet 2012.     Les initiateurs de ce projet comptent faire le bilan de l’application de   ces 100 mesures le 5 juillet 2012, à l’occasion du 50e anniversaire de   l’indépendance, et lancer une nouvelle initiative de réformes sur 2012-2020.
Le collectif a été lancé le 13 avril dans la foulée d’une vague de protestations en faveur d’une hausse des salaires et une changement de régime dans le pays. Dans un discours prononcé le 15 avril, le président Abdelaziz Bouteflika   avait annoncé des réformes en réponse à cette vague de protestations qui   avaient secoué l’Algérie dans la foulée des révoltes arabes.

 

Presse: "news of the world" la fin d'un journal

Clap de fin pour 'News of the World'

news of the world closed
Thank you and goodbye" ("Merci et adieu") : tel est le titre qui barre la Une du dernier numéro de l'hebdomadaire dominical britannique News of the World, dont la suppression a été annoncée cette semaine, suite à un scandale d'écoutes téléphoniques.  Cinq millions d'exemplaires ont été imprimés pour l'occasion, soit près du double du chiffre habituel, en prévision d'une demande exceptionnelle pour ce numéro fatalement historique.
Cette ultime édition est l'occasion pour le journal, fondé en 1843, d'ouvrir la boite à souvenirs et de rappeler quelques uns de ses plus grands scoops, souvent sulfureux, qui lui ont valu son succès populaireir ."Après 168 ans, nous finissons par dire adieu avec tristesse, mais aussi beaucoup de fierté à nos 7,5 millions de lecteurs fidèles", peut-on lire dans le journal.
"Nous avons perdu notre chemin", juge cependant un éditorial d'une page entière, en expliquant qu'il "n'y a aucune justification à la peine causée aux victimes" des écoutes, tout en soulignant que le journal faisait partie du paysage britannique, au même titre que le "rôti du repas dominical".
"En ce jour historique, après 8674 éditions, vous allez nous manquer, vous, nos 7,5 millions de lecteurs. Vous avez été notre vie. Nous vous avons fait rire, pleurer, nous vous avons fait décrocher la machoire de stupéfaction, nous vous avons informé, nous vous avons ravi, nous vous avons fait enrager. Vous avez été notre famille, et pendant des années nous avons été la vôtre, vous rendant visite chaque week-end. Merci pour votre soutien. Vous allez nous manquer au-delà de ce que les mots peuvent exprimer", conclut le texte.
Dans les rangs de la rédaction, l'amertume est grande. Les journalistes du tabloïd ont le sentiment d'avoir été sacrifiés sans ménagement pour préserver les intérêts en Grande-Bretagne de Rupert Murdoch et du groupe News Corp, soucieux de ne pas voir cette affaire faire capoter un projet de rachat de la chaîne de télévision à péage BSkyB. En outre, la fermeture de News of the World permettrait à Murdoch de faire des économies tout en compensant la disparition du tabloïd par une parution dominicale du Sun, un autre de ses titres phares.
Mais la fermeture du journal ne met pas au scandale, qui connaitra des suites judiciaires. Le journal est accusé d'avoir piraté depuis 2005 les messageries de milliers de célébrités, de Hugh Grant au prince William, mais également d'une écolière assassinée et de proches de soldats tués en Irak). Il aurait de plus payé des policiers informateurs. Enfin, selon le Guardian, des millions d'e-mails compromettants auraient été détruits tout récemment par News International, la branche britannique de News Corp.
Trois personnes ont été interpellées depuis vendredi matin, en particulier Andy Coulson, l'ancien rédacteur en chef du tabloïd et ex-directeur de la communication du premier ministre David Cameron. M. Coulson a été libéré sous conditions, après une journée de garde à vue, comme les deux autres personnes interpellées.
Pour tenter d'éteindre l'incendie, Rupert Murdoch a décidé de venir en personne. Il est arrivé dimanche à Londres. Dans la voiture qui le conduisait au siège de sa société britannique, Rupert Murdoch est apparu sur des images de télévision lisant le News of the World

Jacques Chirac et l’Afrique quelle relation

Chirac et Bouteflika






Les mémoires africaines de Jacques Chirac

L’ancien président français tire à boulets rouges sur Gbagbo, salue Bouteflika et encense Mandela. Il revient sur les attentats de 1995 en France. Mais il «oublie» Wade et Ouattara, et passe sous silence le soutien donné jusqu’au bout à Mobutu

Jacques Chirac aime l’Afrique. Il le répète à plusieurs reprises dans Le Temps présidentiel, le second tome de ses mémoires, qui couvre ses deux mandats en tant que président de la République française (1995-2007).
Passons rapidement sur les déclarations vertueuses —plus ou moins suivies d’effets concrets— sur l’aide au développement, la lutte contre le sida et les financements innovants. L’ex-président cite abondamment ses anciens discours.
Ses rapports avec certains dirigeants du continent africain sont beaucoup plus intéressants. Si l’ancien chef d’Etat reste souvent dans les généralités, trois figures africaines se détachent néanmoins à la lecture de ses mémoires: Laurent Gbagbo, en négatif, Abdelaziz Bouteflika et surtout Nelson Mandela, en positif.

Laurent Gbagbo, «fauteur de troubles»

Chirac consacre près de six pages à la crise ivoirienne, un de ses principaux dossiers africains —sinon le principal. Il lance tout d’abord une pique à Henri Konan Bédié, héritier politique de Félix Houphouët-Boigny, qui «est loin de s’être montré aussi habile et exigeant que son prédécesseur dans l’exercice du pouvoir et la conduite de son peuple».
En utilisant dans les années 90 le sulfureux concept d’«ivoirité» pour écarter son rival d’alors —et allié d’aujourd’hui— Alassane Ouattara, Bédié porte une lourde responsabilité dans la crise ivoirienne.
Mais Laurent Gbagbo est évidemment la cible préférée de l’ex-président français. Il souligne le«caractère tortueux et manipulateur», qui ne lui a «jamais inspiré confiance», de celui qui est souvent surnommé «le boulanger» pour son habileté à rouler ses adversaires dans la farine.
Le 24 janvier 2003, Chirac reçoit Gbagbo à l’Elysée, à la fin de la conférence de paix de Marcoussis:
«L’homme est, comme toujours, enveloppant de chaleur et de cordialité mais sa franchise ne me paraît pas garantie. "Tout est négociable, sauf le président!", m’a-t-il prévenu au téléphone avant son arrivée».
Mais c’est le 6 novembre 2004 que les relations entre les deux hommes sont au plus bas. Paris et Abidjan sont quasiment dans une situation de guerre: l’aviation ivoirienne bombarde, «prétendument par erreur» précise Chirac, la base française de Bouaké. Bilan: 9 soldats français tués, 37 blessés. 
L’ex-président français «ordonne aussitôt» à la force française Licorne de détruire tous les avions de chasse ivoiriens et de prendre le contrôle de l’aéroport d’Abidjan pour «empêcher toute nouvelle agression du même genre».
Dans la capitale économique ivoirienne, les Jeunes patriotes de Charles Blé Goudé s’en prennent alors aux ressortissants français.
Mais, dans ses mémoires, Chirac n’a pas un mot pour ces 8.000 Français qui sont alors évacués de toute urgence vers la France devant les caméras de télévision. Les images rappellent, toute proportion gardée, le retour forcé des Pieds-Noirs d’Algérie. 
Il passe également sous silence l’épisode tragique de l’hôtel Ivoire d’Abidjan: des militaires français encerclés par les patriotes tirent sur la foule, faisant plusieurs morts. Ces images ont fait le tour du monde.
«Dès lors, je ne verrai plus d’autre issue au drame ivoirien que le départ du principal fauteur de troubles». Mais Laurent Gbagbo restera encore sept ans au pouvoir…
A noter enfin que l’ancien chef d’Etat français ne mentionne pas Alassane Ouattara, qui a pourtant succédé à Gbagbo après avoir remporté la présidentielle de novembre 2010 et gagné la «bataille d’Abidjan».

Bouteflika «habile et pragmatique»

Si la crise ivoirienne fut douloureuse pour Chirac, il consacre six pages très positives à l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika, dont «l’œuvre de concorde civile» a été «salutaire» après une longue guerre civile (1991-2002).
«Charmeur, habile et pragmatique», Bouteflika, élu en 1999, était selon lui «porteur d’un souffle nouveau pour l’Algérie et d’une plus grande exigence démocratique»«L’Algérie avait rarement connu dirigeant aussi ouvert et désireux de bien faire» et «nous nous sommes spontanément très bien entendus».
Chirac effectue en mars 2003 la première visite d’Etat d’un président français en Algérie depuis l’indépendance. Il décrit longuement l’accueil reçu par «près d’un million de personnes» à Alger venus scander son «nom avec une ferveur et un enthousiasme bouleversants».
Mais le traité d’amitié entre les deux pays ne sera pas signé. Alger exige que Paris reconnaisse sa culpabilité durant la période coloniale. Chirac ne l’a «naturellement pas accepté». Tout comme, il n’est pas «davantage question de célébrer le bilan positif» de l’héritage colonial.
L’ex-président français reste pourtant philosophe:
«l’amitié franco-algérienne se passerait donc de traité. Ce qui est peut-être pour elle la meilleure façon de se poursuivre».
Les attentats de juillet 1995 en plein cœur de Paris sont considérés comme les premières attaques islamistes dans l’hexagone. Ils sont attribués au groupe algérien GIA.
L’ex-président revient sur ces douloureux événements, qui ont marqué le début de son septennat:
«bien qu’ils fussent revendiqués par les groupes islamistes, l’implication de la Sécurité militaire algérienne était aussi parfois évoquée. […] Alger, qui accusait Paris d’ingérence quand nous appelions son régime à plus de démocratie, s’irritait dans le même temps de notre refus de prendre parti dans la tragédie qui se jouait sur son sol», rappelle-t-il.
Quelques jours plus tôt, le 11 juillet 1995, le Cheikh Sahraoui, cofondateur du Front islamique du salut (FIS), était assassiné à Paris.
Chirac souligne que les «véritables commanditaires» ne sont pas identifiés. Est-ce l’«œuvre du GIA»«Ou celle de la Sécurité militaire [algérienne], à l’heure où les tentatives de reprise du dialogue entre le FIS et le gouvernement sont loin de faire l’unanimité dans les rangs de l’armée algérienne? La première piste paraît la plus probable», écrit l’ancien chef de l’Etat français.
Avant de poursuivre:
«Mais il est difficile d’évacuer la seconde, dans la mesure où les groupes armés sont souvent infiltrés et manipulés par cette même Sécurité militaire afin de discréditer les islamistes aux yeux de la population et de la communauté internationale».

Mandela, «justice et tolérance»

Chirac consacre de nombreuses pages à Nelson Mandela, icône de la lutte anti-apartheid, «symbole universel de vérité, de justice et de tolérance». L’ex-dirigeant sud-africain est devenu un mythe, lui rendre hommage est un passage obligé de tout homme politique.
Soulignons toutefois que Jacques Chirac affirme s’être engagé «en sa faveur au début des années 70 en participant au financement» de l’ANC «à la demande du roi du Maroc»«Hassan II avait constitué un réseau à cet effet, auquel j’apportais discrètement mon aide personnelle», assure-t-il.

Mohammed VI, l’ami

L’ex-président français consacre quelques lignes au roi du Maroc qui «sait, comme son père, pouvoir compter en toutes circonstances sur mon amitié».
Il l’«encourage» à poursuivre l’ouverture politique en direction des islamistes modérés,«réponse la plus efficace […] aux fondamentalistes et la meilleure façon de préserver la stabilité du Maroc. La monarchie en reste le seul garant à nos yeux».

Wade oublié

Le président sénégalais est brièvement cité dans l’ouvrage, mais Chirac s’abstient de tout commentaire, positif comme négatif.
L’ex-président français a apparemment d’autres références sur le continent:
«en quelques décennies, écrit-il, grâce à quelques hommes d’exception comme Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Nelson Mandela, le continent africain a fourni au reste du monde des exemple admirables de courage, de sagesse et de dignité».
Il cite deux présidents sénégalais sur trois —le troisième (Wade) appréciera…
Rappelons toutefois que Chirac n’avait pas fait le déplacement à Dakar pour assister aux obsèques deSenghor, le 29 décembre 2001. Une absence très remarquée au Sénégal.

Mobutu passé sous silence

Jacques Chirac passe complètement sous silence le soutien de Paris au maréchal Mobutu, renversé en 1997 par Laurent-Désiré Kabila, activement soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, lors d’une guerre aux fortes implications régionales, souvent qualifiée par les observateurs de «Première Guerre mondiale africaine». Dommage pour l’Histoire.
Pas un mot non plus sur Jacques Foccart, le «Monsieur Afrique» des présidents de droite sous la Ve République, et qui avait repris du service sous Chirac. Il est décédé en 1997, en pleine offensive des troupes de Kabila sur Kinshasa.
Oublié également le président gabonais Omar Bongo, qui connaissait si bien les arcanes de la vie politique française. 
Il est vrai que le deuxième tome des mémoires de Jacques Chirac ne fait que 607 pages…

Algerie: entre l’économie et l’éducation





Algérie 2011 : un système socio-éducatif non performant, des taux de croissance et de chômage officiels fictifs
Selon les données officielles, pour les réalisations entre 2009/2011, l’économie algérienne aurait un taux de croissance hors hydrocarbures un des plus élevé et un taux de chômage le moins élevé, et un taux de réussite au baccalauréat un des plus élevé dans le monde. Face à ce miracle algérien, nos responsables économiques ne doivent-ils pas espérer le prix Nobel d‘économie ? Les intellectuels algériens, grâce à un d ébat contradictoire, fondé sur la tolérance, ont une lourde responsabilité devant l’histoire pour avancer des propositions constructives et démystifier certains propos démagogiques. C’est l’objet de cette contribution.
1- Le taux de croissance moyen 3% entre 2004/2011 est presque identique au taux de croissance de la population active (400.000 demandes d’emplois additionnelles par an) avec des emplois qui disparaissent et d’autres qui naissent du fait des mutations mondiales. Cela renvoie au nouveau système socio-éducatif qui se met en place au XXIème siècle supposant un niveau élevé de connaissances.
Dans ce cadre, tout en se demandant que deviendront les 2 millions d’étudiants sortis horizon 2000 sans relance économique, le taux de réussite à l’examen du baccalauréat en 2011 a atteint 62,45 %, 220 518 candidats qui entreront à l’Université où selon le ministère de l’Éducation nationale ces résultats exceptionnels sont le fruit d’une nouvelle culture impulsée dans le sillage des réformes. Or, contradiction la publication du rapport international le même jour c’est à dire le 06 juillet 2011 de l’INSEAD, l’école de commerce internationale (France) qui note une dévalorisation de la connaissance en Algérie, la preuve, le poste assistance technique (appel aux compétences étrangères et exode de cerveaux algériens) est passé de 4 milliards de dollars en 2004 à plus de 11 milliards de dollars entre 2010/2011.
Le classement mondial a été établi en référence à 125 pays et le plus mauvais score enregistré appartient à l’Algérie qui n’a obtenu que 19,79 points, et qui dégringole à la 125 place, dernière du classement, soit un recul de 4 places par rapport à 2010 et de 17 places par rapport au classement de 2009.
En d’autres termes, l’Algérie représente le pays le moins performant au monde en matière d’innovation. Elle est classée dernière le Soudan (124ème), le Yeman (123ème) et le Niger (123). Sur le plan régional, l’Algérie se trouve dépassée et de loin par la Tunisie (66ème), l’Egypte (87ème), ou le Maroc (94ème). Ce rapport corrobore, la récente enquête inquiétante de l’importante revue américaine Foreign Policy de 2010, classant l’Algérie parmi les plus vulnérables au monde avec une note de 8,6 sur 10 pour la disparition et la dispersion de l’élite, s’agissant d’une des notes les plus mauvaises du monde et de conclure : «l’Algérie risque de se retrouver sans son intelligentsia pour construire son avenir ». Cela explique également que l’Algérie dans le classement des grandes universités du monde établi, depuis 2003, par l’université chinoise de Jiao-Tong de Shanghai pour 2009/2010 ne figure pas dans le Top des 500 et encore moins dans le Top des 3000 premières.
Pour avoir passé plusieurs décennies entre les secteurs économiques et l’Université, je peux affirmer, quitte à choquer certains collègues que les innombrables laboratoires de recherche, malgré les nombreuses compétences, mais du fait la gestion bureaucratique, sont plus considérés comme des compléments de salaires, participant très peu pour ne pas dire pas à l’innovation, assistant d’ailleurs tant à une déconnection Université/ Université (peu de travail en réseaux) qu’université/environnement.
Or la réhabilitation de la connaissance et du savoir, pilier du développement durable, comme l’a montré souvent mon ami le sociologue Nadji SAFIR suppose de profonds réaménagements du pouvoir algérien dont le fondement hélas repose sur les couches rentières. Et dans ce contexte qu’il faille éviter d’avoir une vision tant une vision économiciste étroite du développement ou raciste , le monde ayant connu des cycles de civilisations de différentes religions, l’islam ou tout autre religion n’étant pas l’antinomie du développement et les expériences récentes réussies mariant leur authenticité et la modernité de pays émergents comme l’Indonésie, la Turquie, le Brésil l’Inde ou la Chine l’attestent.
En cette ère de mondialisation avec des inégalités criardes dues à la fois à la mauvaise gouvernance dont la corruption de bon nombre de dirigeants du Sud et également au fondement inadapté des relations internationales, le dialogue des cultures doit favoriser la symbiose des apports de l’Orient et de l’Occident au profit de l’humanité.
2- Lié au taux de chômage, paradoxalement l’ONS annonce en moyenne 2009/2010 un recul de 30% de la création d’entreprises productives et en termes de structure, plus de 50% activent dans le secteur du commerce n’étant pas en majorité des services marchands créateur de valeurs ajoutées , le reste des entreprises étant les secteurs de l’immobilier avec 14%, la construction et travaux publics 12% et enfin les industries manufacturières 11%, taux dérisoire montrant la désindustrialisation du pays.
Paradoxalement, pour l’officiel, l’Algérie aurait un taux de croissance hors hydrocarbures un des plus élevés du monde, loin devant tous les pays de la région Mena, de la Chine, de l’Inde, du Brésil, pour ne pas parler de l’Europe, des Etats-Unis d’Amérique ou du Japon, les segments hors hydrocarbures constituant la majorité de leurs segments. La technique de la triangularisation du tableau d’échange interindustriel- permet de démontrer que les hydrocarbures irriguent presque l’ensemble de l’économie et le segment hors hydrocarbures l’est à plus de 80% et montre clairement qu’il reste aux seules véritables entreprises créatrices de richesses une participation réelle inférieure à 15/20% du total du produit intérieur brut (PIB). Et ce compte tenu de l’accroissement de la valeur ajoutée agricole en 2009/2010 toujours selon des facteurs exogènes, bonne pluviométrie et non d’une bonne gestion, comme le montre l’échec relatif du PNDA (programme agricole) qui a englouti des dizaines de milliards de dollars et dont la facture alimentaire pour 2011 avoisinera certainement 7 milliards de dollars.
Aussi, face à cette situation, résultat de la panne de la réforme globale et du retour à la gestion administrative des années 1970, il est techniquement impossible de créer 3 millions d’emplois entre 2010/2013 et la fuite en avant serait de créer des emplois non productifs dans l’administration non créateurs de valeur. Dès lors, si l’on redresse par le fléchissement de 30% de création d ‘entreprises productives, supposant la même tendance en 2011, en pondérant par un taux de participation de la population féminine que de 50% contre 84% pour les hommes, en enlevant les emplois temporaires improductifs créés artificiellement par la rente, nous aurons alors un taux de chômage qui dépasse largement les 2O% de la population active. En soustrayant la sphère informelle qui selon le Ministre du travail contribue à 25% à la création d ‘emplois, et en nous tenant à la sphère réelle, le taux de chômage dépasserait les 35% moyenne 2010/2011.
3- Aussi, ce n’est pas une question uniquement d’argent comme en témoigne les assainissements répétées des entreprises publiques, plus de 60 milliards de dollars entre 1991/2011, pour un effectif du secteur industriel public ne dépassant pas 180.000 et moins de 600.000 pour les emplois permanents du secteur public économique, plus de 80% étant revenues à la case de départ. Or, l’objectif stratégique est de créer un nouveau tissu économique fondé sur la nouvelle économie s’insérant dans le cadre des valeurs internationales, le tout étant conditionné par une plus grande efficacité des institutions , la moralité des responsables , la valorisation du savoir, un dialogue social et économique permanent avec les forces représentatives et non créées bureaucratiquement et donc un nouveau management stratégique, certains parleront de bonne gouvernance inséparable d’un Etat de droit.
La distribution de la rente pour calmer le front social ne peut être durable et au contraire suicidaire pour le pays comme le montre le déficit budgétaire de 2011 qui avoisinera 62 milliards de dollars. C’est que l’allocation financière n’est pas optimale misant uniquement sur les infrastructures (70% des dépenses) qui ne sont qu’un moyen du développement. Aussitôt terminé les infrastructures que deviendront les centaines de milliers de travailleurs sans avoir préparé leur reconversion ?
La dépense publique (500 milliards de dollars entre 2004/2013, le programme américain) sans se préoccuper d’une bonne gestion, pour l’Algérie montre que la performance est dérisoire. Comparé aux dépenses sur la population, le rapport de l’OCDE pour la région MENA montre que des pays similaires en voie de développant dépensant le 1/3 de l’Algérie ont des taux de croissance plus importants, l’économie algérienne fondamentalement rentière, enregistrant, selon la majorité des rapports internationaux, un taux de croissance inférieur à la moyenne méditerranéenne pour la période 2004/2011.
Il s’agit donc d’éviter la manipulation des données pour affirmer que tout va bien, ce qui ne peut que conduire à des erreurs de politique économique, devant synchroniser les différentes enquêtes afin d ‘éviter d’induire en erreur l’opinion algérienne qui a une faible culture économique mais non les institutions internationales, les journalistes et les économistes algériens avertis.
Les différents Ministères doivent avoir la même base de sondage afin de pouvoir effectuer des comparaisons crédibles, le raisonnement à prix constants étant fondamental pour toute politique fiable. Pour le calcul de l’inflation, cela implique de revoir le panier de biens qui doit être historiquement daté, le lier au modèle de régulation, c’est-à-dire au mode d’accumulation, de consommation et à la répartition du revenu par couches sociales afin d’analyser la concentration du revenu national à l’aide de l’indice Gini qui prend en Algérie des tendances dangereuses au profit d’une minorité de rentiers. C’est que 70% de couches sociales, consacrent leurs revenus aux produits de première nécessité, produits qui accusent un taux d’inflation supérieur à 10% entre 2009/2011. Aussi, une interrogation s’impose : comment est-ce qu’un Algérien, qui vit au SNMG, soit 4 euros par jour alors que le prix du kilo de viande dépasse 9/10 euros fait face aux dépenses incontournables : alimentation, transport, santé, éducation ?
4- En conclusion au vu que 98% des exportations proviennent des hydrocarbures et important 75% des besoins des ménages et des entreprises, nous sommes en face de contradictions flagrantes : la faiblesse du nombre d’entreprises productives, la prédominance du commerce de détail où le nombre de commerçants a doublé en 10 ans selon les données officielles passant de 697.275 en 2001 à 1.407.449 en 2010, un taux de chômage réel élevé que l’on comprime, autant que l’inflation par des subventions et des emplois fictifs.
L’Algérie de 2011 est caractérisée premièrement par une aisance financière grâce aux hydrocarbures 157 milliards de dollars de réserves de change fin 2010 mais des incertitudes vis-à-vis de l’avenir avec une population en 2011 de 36 million d’habitants mais qui dans 30 ans sans hydrocarbures atteindra 50 millions.
Deuxième caractéristique, un Etat riche mais une population de plus en plus pauvre. La sphère informelle, la crise du logement (même marmite, mêmes charges) et les transferts sociaux pour une paix sociale fictive grâce aux hydrocarbures plus de 10% du PIB (entre 2009/2011) jouent temporairement comme tampon social. Troisièmement, devant cette prise de conscience d’inégalités, brisant le mur de la peur, favorisées par le nouveau système de communication et le printemps démocratique arabe, qui a montré l’importance de la corruption des dirigeants et leurs proches avec des fortunes colossales à l’étranger, une tendance à un suicide collectif : tous les Algériens exigent immédiatement leur part de la rente des hydrocarbures assistant à des augmentations des salaires sans contreparties productives.
Dans ce cadre, l’Algérie traversant un phase cruciale de son histoire, je lance un appel au pouvoir politique afin d’ouvrir, comme cela a été promis par le président de la République la télévision aux débats contradictoires au lieu de favoriser les intellectuels organiques( aux ordres,) selon l’expression heureuse du grand philosophe italien Antonio Gramsci et des monologues lassants sans impacts.
Parallèlement, je lance un appel à tous les intellectuels algériens afin qu’ils sortent du coma, ayant une responsabilité devant l’histoire afin de participer, à l’instar de tous les pays qui avancent, à un débat utile, sans verser ni dans la sinistrose, ni dans l’autosatisfaction source de névrose collective. Je considère que le rôle tant d’un cadre responsable, que de l’intellectuel ou du journaliste n’est pas de produire des louanges par la soumission contreproductive pour le pouvoir lui-même en contrepartie d’une distribution de la rente, mais d’émettre des idées constructives, selon sa propre vision du monde, par un discours de vérité pour faire avancer la société.

Pr Abderrahmane MEBTOUL- économiste