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lundi 18 juillet 2011

Algerie :une grevé de 31,7 millions de dinars

Air Algérie, premières factures : 4 jours de grève, 31,7 millions de dinars de pertes

La première facture, puis les premières vraies négociations. Après quatre jours de grève qui a cloué au sol les avions d’Air Algérie entre lundi 11 et jeudi 14 juillet, le PDG de la compagnie algérienne, Mohamed Salah Boultif, présente une première facture : les pertes s’élèvent à 31,7 millions de dinars (environ 5,2 millions de dollars). Uniquement sur le réseau international, les pertes sur le réseau domestique n’étant pas encore évaluées.

Toutefois, ce surcoût n'engendrera pas d’incidences financières sur Air Algérie dont la situation financière n'est « pas extraordinaire » mais « pas catastrophique » non plus, assure M. Boultif.
Dan un entretien accordé dimanche matin à la radio chaîne trois, le patron de la compagnie nationale indique que 20 000 passagers sur les 34 000 qui devaient voyager sur Air Algérie n’ont pas été transportés durant les quatre jours de grève déclenchée par le personnel naviguant commercial.
La compagnie algérienne a du donc affréter des appareils  ainsi que du personnel auprès des compagnies étrangères pour assurer le transport de ses voyageurs durant cette grève. Des milliers de passagers ont été bloqués dans les aéroports d’Algérie et de France provoquant ainsi une véritable pagaille.
M. Boutlif qui a pris ses fonctions le 19 juin dernier annonce par ailleurs que les négociations directes entre la direction générale d’Air Algérie et le PNC (Personnel naviguant commercial), débuteront dimanche à 14 heures.
Trois points devront être mis sur la table des discussions : amélioration des conditions socioprofessionnelles, alignement sur le salaire référent des pilotes et des copilotes, donc une augmentation de 106 %, et création d’une direction autonome concernant le personnel naviguant commercial.
Bien que le volet des licenciements opérés par Air Algérie contre les grévistes – 150 ont été licenciés pour avoir fait grève-, ne figure pas sur la feuille de route, il devrait être abordé au cours des discussions de ce dimanche.
Néanmoins, le point d’achoppement entre les deux parties reste la hausse des salaires. Entre la hausse de 106 % exigée par le personnel et les 20% proposés par la direction, l’écart est énorme.
Explications du PDG : « Nous avons proposé 20% parce qu’on ne peut pas traiter d’une manière corporatiste. On a estimé que si nous donnons uniquement au PNC, ce sont tous les autres corps de la compagnie qui allaient exiger de leurs cotés une augmentation plutôt du même type. On préféré selon les possibilités financières d’Air Algérie d’aller une proposition  harmonieuse et homogène pour l’ensemble des travailleurs de 20 %. »
Si la direction de la compagnie se dit prête à faire des compris, elle précise tout de même que sa marge de manœuvre est étroite. « Dans toutes discussions ou négociations, il y a toujours des compromis. Nous avons une marge de manœuvre, il y a bien entendu des lignes rouges.  Mais on espère trouver un compris cet après-midi », avance M. Boultif.
On devra connaitre l’étendue de ces lignes rouges une fois les négociations terminées.


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