Hosni Moubarak dans une grande cage
L'ancien président égyptien Hosni Moubarak, renversé le 11 février 2011 par la rue après 29 ans de pouvoir sans partage, est arrivé tôt mercredi au Caire où son procès doit s'ouvrir dans la matinée. Hosni Moubarak est le premier chef d'Etat arabe à comparaître en justice depuis le début de la vague de contestation qui a secoué le monde arabe. Ses deux fils sont également présents dans le box. DNA vous propose de suivre en direct le déroulement de ce procès.
10 h 15 : Des heurts éclatent entre supporteurs et opposants à l'ancien président à l'extérieur du tribunal. Des policiers anti-émeutes tentent de ramener le calme. Des journalistes présents sur les lieux indiquent qu'opposants et supporteurs s'affrontent à coups de pierre.
10 h 13 : Hosni Moubarak quitte la salle d'audience sur une civière. Le procès est interrompu momentanément.
10h 05 : Le procès de l'ancien président, diffusé en direct par les télévisions égyptiennes ainsi que par la chaîne Al Jazeera, est suivi par des millions d'Egyptiens.
10 h 00 : Les avocats de la défense demandent le report du procès. Ala, le fils aîné de Hosni Moubarak, habillé en blanc, tient un exemplaire du Coran dans la main.
09h 45 : Des centaines de personnes massées devant le tribunal suivent en direct sur un écran géant le déroulement du procès de Hosni Moubarak et ses deux fils. Plus de 1000 policiers assurent la sécurité autour du bâtiment.
Salle d'audience du tribunal du Caire. La cage en fer à l'intérieur de laquelle sont placés les accusés.
09 h 28 : Habib Al Adli, ancien ministre de l'Intérieur, redouté du temps où Moubarak régnait sans partage, ainsi que six hauts responsables de la police, sont présents dans le box des accusés.
09 h 20 : Hosni Moubarak et ses deux fils, Gamal et Ala, sont arrivés à la salle d’audience. Ils ont été placés derrière une cage en fer. A l’appel du juge, l’ancien président allongé sur une civière a répondu « Présent, votre honneur.. ». Ses deux fils habillés en blanc se tiennent debout à coté de lui.
L'ancien « raïs », âgé de 83 ans, est notamment poursuivi pour homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation de janvier-février qui a provoqué sa démission et a fait 840 morts selon un bilan officiel. S'il est reconnu coupable, Hosni Moubarak est passible de la peine de mort.
L'ex-président a quitté l'hôpital de Charm el Cheikh, où il est hospitalisé depuis avril, à bord d'un convoi motorisé avant de prendre l'avion en direction de la capitale égyptienne, selon Reuters citant un témoin et un média officiel.
Procès très attendu
Selon la télévision d'Etat, l'avion de l'ancien président s'est posé sur le tarmac d'une base militaire du Caire et Moubarak a été ensuite été transféré jusqu'au tribunal en hélicoptère. Très attendu, le procès se tiendra dans l'enceinte de l'école de police dans la banlieue du Caire et sera retransmis sur un écran installé à l'extérieur du bâtiment.
Des rumeurs sur l'état de santé de Moubarak ont fait planer le doute ces dernières semaines sur la présence de l'ancien chef d'Etat à l'ouverture de son procès. Selon certaines sources, son avocat pourrait toutefois faire valoir auprès du tribunal que Moubarak est trop faible pour assister aux audiences.
Sécurité renforcée
Une grande cage dotée de barreaux a été installée dans la salle d'audience pour accueillir Moubarak mais également l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, également appelé à comparaître mercredi pour les mêmes charges, et les deux fils d'Hosni Moubarak, Alaa et Gamal, également jugés pour corruption.
Selon la chaîne de télévision Al Djazira, Adli et les deux fils de Moubarak sont arrivés au tribunal.
Sur la place Tahrir, emblème de la « révolution du Nil », la sécurité a été renforcée. Des policiers anti-émeutes et des soldats ont été déployés et des dizaines de camions de police sont garés à proximité.
Tôt mercredi, la police a patrouillé dans les rues près de l'hôpital de Charm el Cheikh, bloquant son accès à un groupe de manifestants rassemblés à proximité en scandant « le peuple veut l'exécution de l'assassin. »
Un petit groupe de partisans de Moubarak se sont rassemblés mercredi près de l'école de police en scandant : « Moubarak, garde la tête haute » et « nous démolirons et incendierons la prison si Hosni Moubarak est condamné. »
Le procès pourrait permettre d'apaiser la colère des Egyptiens, qui ont occupé trois semaines durant en juillet la place Tahrir.
Un procès pour apaiser la colère
Les manifestants demandent au Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute de Moubarak, d'accélérer les réformes politiques et économiques ainsi que les procédures judiciaires à l'encontre des responsables de l'ancien régime.
Hosni Moubarak est le premier chef d'Etat arabe à comparaître en justice depuis le début de la vague de contestation qui a secoué le monde arabe.
Début juillet, l'ancien président tunisien Zine ben Ali avait été condamné par contumace à 15 ans de prison pour possession de drogue et d'armes. Il vit actuellement en exil en Arabie saoudite depuis son renversement par la rue le 14 janvier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire