Plus de 100 migrants clandestins cet été
Si les estimations du bilan des garde- côtes fait état d’un léger recul en matière de tentatives clandestines vers les côtes européennes par rapport à l’année précédente, il n’en reste pas moins que plusieurs haragas ont réussi leur traversée et rejoint l’autre rive.Ni la crise du chômage en Europe, ni les réformes politiques et sociales initiées par le président de la République au cours de cette année en vue, entre autres, de relancer l’économie productive et de lutter contre le chômage n’a eu aucun effet sur ceux qui espionnent nos 1 200 km de littoral afin de trouver une issue qui mène à l’autre rive. Il ne s’agit pas d’une invention de la presse, mais le phénomène de l’immigration clandestine ne s’éclipse vraisemblablement que pour bien reprendre.
Pour cet été, la harga a repris de belle et ce n’est pas aux garde- côtes que revient toujours le dernier mot du fait que les aventuriers ont réussi à les esquiver et à rejoindre leur destination de l’autre côté de la mer. Alors que la contestation et l’ébullition sociale ayant secoué le pays durant les premiers mois de l’année en cours se sont calmées et que la crise économique mondiale met à mal les pays les plus convoités, cette conjoncture ne freine nullement les haragas ; ils continuent de tenter leur chance, de même pour les passeurs qui, eux aussi, continuent de tirer profit de la détresse de cette jeunesse. Si les estimations du bilan des garde-côtes fait état d’un léger recul en matière de tentatives clandestines vers les côtes européennes par rapport à la précédente année, il n’est pas moins que des haragas ont réussi à traverser la méditerranée au cours de cette année. Pour preuve, 20 jeunes haragas, dont une fille, ont réussi à rejoindre les côtes italiennes cet été. Les candidats ont traversé la mer à bord d’une embarcation légère munie d’un puissant moteur. Le point de départ est la plage «le Caroube» et l’arrivée c’est l’Italie. Une fois arrivés, les clandestins ont contacté leurs familles pour les rassurer qu’ils sont bien arrivéss.
Ce groupe a toutefois failli ne pas parvenir à sa destination puisque les garde-côtes ont été alertés de leur première tentative, et ont dû donc reporter leur aventure. En ce qui concerne les frais de l’aventure, les haragas ont versé au passeur la somme de 100 000 Da avant de prendre place dans l’embarcation. Ce n’est qu’un exemple, car le phénomène ne concerne pas seulement Annaba. Autre exemple, «l’immigration clandestine occupe la première place dans lebilan du 1er trimestre 2011 des gendarmes de la capitale».
De cette déclaration faite par le colonel Mustapha Taïbi, commandant du groupement de la Gendarmerie nationale, pour la wilaya d’Alger le 1er bilan du groupement d‘Alger indique que 39 affaires d‘immigration clandestine et de séjour illégal ont été traitées par les gendarmes de la capitale. A l‘issue de ces affaires, pas moins de 68 individus ont été arrêtés. Durant cet été plusieurs haragas ont été interceptés par les garde-côtes algériens, la dernière aventure en date remonte à la nuit de mardi à mercredi dernier, au large de Annaba où l’opération des clandestins est intervenue quarante-huit heures seulement après que 23 autres candidats à l’immigration clandestine sont tombés dans les mailles du filet de ces mêmes éléments de la Marine nationale. La nuit du 13 août, ce sont également 48 individus qui ont traversé le large atteignant les rives italiennes. A Oran, pas moins de 21 haragas ont été interceptés, la même nuit, à bord de deux embarcations à l’est d’Oran, au large de la plage de Kristel. En tout, ce sont approximativement, faute de bilan, plus d’une centaine à avoir tenté l’aventure de la harga durant ces derniers jours, sans se soucier des risques et des dangers ni du coût de ce «périple non assuré».
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